
Taxe professionnelle : précisions sur le calcul de la valeur ajoutée de l'entreprise
Fiscalité - Fiscalité
Affaires - Sociétés
18/06/2018
Dans un arrêt du 6 juin 2018, le Conseil d'État affirme que, dans le cadre du calcul de la taxe professionnelle, peuvent être réintégrées dans le calcul de la valeur ajoutée de l'entreprise des sommes qui sont regardées comme des produits, non comptabilisés à tort, ou ne pouvant être regardés comme des achats ou consommations.
Telle est la solution retenue par le Conseil d’État dans un arrêt du 6 juin 2018.
Majoration de la valeur ajoutée
En l’espèce, la société requérante, détenue à 100 % par une société américaine, a fait l’objet d’une vérification de comptabilité portant sur ses exercices clos des années 2007, 2008 et 2009. À cette occasion le vérificateur a majoré, à concurrence des rehaussements de bénéfices, la valeur ajoutée servant de base à la détermination de sa cotisation minimale de taxe professionnelle pour les années en cause au litige. La société se pourvoit en cassation contre l’arrêt de la cour administrative d’appel de Versailles qui a rejeté l’appel qu’elle avait formé contre le jugement du tribunal administratif de Montreuil rejetant sa demande tendant à la décharge de ces cotisations supplémentaires.
Le Conseil d’État juge que l'administration pouvait à bon droit tirer les conséquences, pour la détermination de la valeur ajoutée de la société contrôlée, de la rectification du prix auquel elle avait comptabilisé les acquisitions des biens auprès de sociétés étrangères liées.
Par Marie-Claire Sgarra